Prière pour un bateau qui coule (ci-gît la démocratie française)
A ceux de la droite modérée, qui ne voient plus de différences entre des sociaux démocrates mollassons et des extrémistes racistes – même récemment ripolinés ;
A ceux de la gauche sociale, qui, une fois au pouvoir, ont oublié qu’ils ont eu dix ans pour se préparer et semblent errer sans direction ni idéal ;
Aux journalistes politiques, girouettes énamourées de tendances éphémères, amplificateurs passifs des discours lénifiants des gouvernants – et opposants ;
A ces brillants étudiants – nos actuels dirigeants – sortis triomphants et arrogants d’écoles où ils n’ont visiblement pas appris le vrai monde et la vraie vie ;
A l’incompétence de cette caste politique qui a tant et tellement échouée, en trente ans, sans jamais se renouveler, se re-créer, se-réinventer ;
A ces politiciens corrompus par le goût du pouvoir, chacun prêt à renier ses idées pour une nomination et ses convictions pour le sort d’une élection ;
A ceux encore plus cyniques, « amis » de marchands d’armes, exploiteurs de grands-mères amoindries, corrupteurs de juge, détourneurs de fond publics, fraudeurs de la république ;
Aux électeurs blasés d’une démocratie usée, prêts à donner le pouvoir à la fille encore carnassière d’un père autrefois cannibale ;
A moi-même enfin, et tant d’autres, de moins en moins concernés, de moins en moins motivés, de plus en plus désabusés face à tant de médiocrité ;
Nous sommes tous coupables.
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C’est parfois drôle, mais il va falloir étudier l’emploi du circonflexe : bAteau et ci-gÎt, et non l’inverse.
« Nous sommes tous coupables. »
Rejeter la responsabilité de vos actes sur autrui ne vous grandit pas
Il faut assumer vos multiples forfaits et purger votre peine;
je révoque votre sursis et vous écroue sur l’instant.